Le petit journal d'istanbul vous propose un article détaillé sur les 3 grandes familles des tapis, kilims et sumaks: "Pour cela nous avons fait appel à la référence en la matière à Istanbul, Florence Oğutgen-Heillbronn. Dans sa boutique Tradition du Grand Bazar qu’elle tient depuis 14 ans, elle nous a reçus et présenté de nombreux tapis, kilims et sumaks en expliquant pour chacun d’eux leurs spécificités, et en donnant des exemples concrets de prix pour chaque modèle en fonction de leurs dimensions."
Cette présentation synthétique devrait vous aider à faire le bon choix en fonction de votre budget si vous avez l’intention prochainement de vous offrir un beau tapis. Une chose à retenir quand vous explorerez les boutiques à la recherche de la pièce coup de cœur : les tapis sont l’œuvre des femmes, c’est elles qui transmettent l’héritage de leur tribu mais c’est à des hommes que vous aurez à faire le plus souvent, car ce sont eux qui les vendent.
Florence Oğutgen-Heillbronn dans sa boutique Tradition (photo MD)
Kilims, soumaks et tapis sont fabriqués à partir de trois grandes techniques différentes. Détaillons brièvement chacune de ces 3 techniques en quelques mots et accompagnons-les de photos et de prix :
Les kilims : Le kilim est un tissu, donc sans velours. Il est brodé sur de petits métiers à tisser, par des peuplades le plus souvent nomades, d’où sa légèreté en vue de faciliter son transport. A l’origine, ils étaient fabriqués dans diverses villes d’Anatolie, et d’Iran. Le mot "kilim" provient du persan gelim, qui signifie tapis de laine à point plat et qui aurait vu le jour en Asie Centrale il y a près de 10.000 ans. Fabriqué dans un but non commercial, à partir de couleurs végétales et minérales, les kilims authentiques reflètent l’esprit du village, de la tribu dont sont issues les femmes qui les fabriquent. Depuis 100 ans, les couleurs synthétiques sont de plus en plus utilisées au détriment des couleurs naturelles, même dans les villages, et il n’est pas toujours facile de reconnaître à l’œil nu les couleurs naturelles des couleurs synthétiques.
(pour plus de détails concernant la technique proprement dite de fabrication des kilims, lire l’article paru sur le blog Turquie aimée de Jacques et Chantal Périn)
(pour plus de détails concernant la technique proprement dite de fabrication des kilims, lire l’article paru sur le blog Turquie aimée de Jacques et Chantal Périn)
Voici 3 modèles de kilims, les prix allant de 300 € à 2500 € :
Les soumaks :Le soumak est une broderie sur un kilim. Il est fabriqué dans diverses régions d’Asie centrale, à l’est de la Turquie, en Iran, et au Turkménistan dans le Caucase principalement. Le mot "soumak " provient certainement du nom de la ville où il serait né, Sjemacha, située dans la province de Kuba dans le Caucase. Aussi léger que son prédécesseur le kilim, il est tissé et brodé par des femmes nomades pour décorer leur maison et réchauffer leur intérieur. A l’origine, elles les fabriquaient pendant l’hiver froid et rigoureux de ces régions d’Asie Centrale, après que la saison des plantations et des récoltes soit passée.
Voici 3 modèles de soumaks, les prix allant de 300 € à 450 € :
Les tapis :Le tapis est le revêtement de sol le plus ancien que l’on ait retrouvé, son origine remonte à la même époque que les premiers vêtements. Obtenu à partir de nœuds montés sur une trame, ce "velours " est fabriqué sur de grands métiers à tisser, par des femmes issues de peuplades sédentaires. Beaucoup plus lourd que le kilim et le soumak, il se transporte plus difficilement mais adhère beaucoup mieux aux sols. Les tapis sont la plupart du temps en laine (de mouton) et plus rarement en soie. Le coton et le chanvre sont aussi utilisés notamment pour réaliser la structure du tapis. Originaires pour la plupart d’Orient, d’où l’appellation " tapis d’Orient ", ils proviennent essentiellement d’Iran (tapis persans), de Turquie, du Caucase, de Chine, d’Inde et du Pakistan. En Turquie, les tapis sont fabriqués dans toutes les régions sauf celle de la Mer Noire, car il y a peu de pâturages dans cette zone, et les habitants de la Mer Noire ne sont pas des éleveurs.
Voici 5 modèles de tapis, les prix allant de 400 € à 3000 € :
En conclusion, pour bien acheter, il y a plusieurs critères à retenir dont 3 essentiels.
Les voici :1) Le facteur confiance : le vendeur de tapis doit dominer son sujet, connaître l’histoire du tapis et vous transmettre ses connaissances. Il doit donner dès le départ de la discussion un prix proche de la réalité. Bien sûr, vous pouvez un peu, pour le jeu, marchander mais s’il casse trop les prix alors fuyez son magasin !
2) Les matériaux utilisés : choisir des matériaux nobles est un gage de qualité ! La laine (de mouton) est la matière que les femmes ont toutes à leur disposition. La soie naturelle est la matière qu’elles achètent pour fabriquer des tapis pour les grandes occasions ou pour les "grands" personnages.
3) L’origine du tapis : Attention, de nombreuses contrefaçons venues de Chine approvisionnent de plus en plus le Grand Bazar. Sur les 4.000 magasins que compte ce grand marché historique, seuls 50 vendent des tapis, et sur ces 50 magasins, seuls 10 valent la peine d’être arpentés.
2) Les matériaux utilisés : choisir des matériaux nobles est un gage de qualité ! La laine (de mouton) est la matière que les femmes ont toutes à leur disposition. La soie naturelle est la matière qu’elles achètent pour fabriquer des tapis pour les grandes occasions ou pour les "grands" personnages.
3) L’origine du tapis : Attention, de nombreuses contrefaçons venues de Chine approvisionnent de plus en plus le Grand Bazar. Sur les 4.000 magasins que compte ce grand marché historique, seuls 50 vendent des tapis, et sur ces 50 magasins, seuls 10 valent la peine d’être arpentés.
Meriem Draman (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 29 mai 2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire